Soigner

Vers des diagnostics de plus en plus précis

Un bon diagnostic est primordial. En cas de symptômes suspects ou de dépistage positif, des examens à différentes échelles (de l’organe à la cellule) ont pour but d’établir un diagnostic précis dont découlera un traitement adapté.
Cette étape capitale permet de dresser un premier portrait d’une éventuelle tumeur : y-en-a t-il une ? Quel est son type ? Est-elle plutôt bénigne ou maligne (présences de métastases) ? Qu’elle est son degré d’agressivité ?... 

Vers des thérapies de plus en plus ciblées

Après l'établissement du diagnostic, un plan de soins personnalisés est proposé au patient. Depuis les années 90, l'objectif des chercheurs et des médecins est de trouver des  traitements plus ciblés. Les tissus sains sont mieux épargnés, diminuant ainsi les effets secondaires et les séquelles des traitements lourds. Ces nouveaux traitements concentrent l’agent thérapeutique sur les tumeurs (ciblage) et en améliorent donc l’efficacité.

 

 

Un exemple de thérapie ciblée : les anticorps monoclonaux

Les anticorps monoclonaux agissent sur les cellules cancéreuses pour empêcher la croissance de la tumeur. Ils permettent :
- soit de détruire directement la cellule cancéreuse,
- soit de la priver de nutriments : « effet anti-angiogénique », qui empêche fabrication des vaisseaux sanguins qui irriguent les tumeurs.
L'objectif des chercheurs est de développer tout type de traitement ciblé (anticorps, chimiothérapie, inhibiteurs, …) garantissant une spécificité et une efficacité accrue ! Ces découvertes exigent une meilleure connaissance des mécanismes intimes de progression des tumeurs.

 

 

Stop à la douleur

Longtemps laissé au second plan, le traitement de la douleur est aujourd’hui une priorité, même si des progrès restent à accomplir pour garantir au malade une meilleure qualité de vie pendant et après les soins. Certains traitements, dits palliatifs, ne présentent pas d’effet thérapeutique mais aident à améliorer autant que possible l’état général des patients.

Réseaux de soins : ne pas rester seul face à la maladie

Le dernier plan cancer place le patient au cœur d'un dispositif d'acteurs, eux-mêmes organisés en réseau :

  • Le réseau de soin de proximité présent dans chaque département
    - Qui : médecins traitants, médecins spécialisés, équipe paramédicale, associations, équipe pluridisciplinaire de soins de supports.
    - Objectifs : donner une information adaptée, progressive et respectueuse au patient, prendre le malade et sa famille en charge sur tous les aspects (médical, psychologique, social, économique).
  • ONCOMIP : Réseau de cancérologie régional de Midi-Pyrénées
    - Objectifs : coordonner l’ensemble des acteurs de santé de Midi-Pyrénées pour garantir la qualité et l’équité de la prise en charge (réseau de soin professionnel de santé, professions libérales…)
    - Moyens : mise à disposition d’un cadre, d’une organisation et d’outils pour harmoniser et améliorer les pratiques professionnelles.

La recherche continue !

Des chercheurs travaillent actuellement sur des techniques nanométriques qui pourraient être appliquées à la cancérologie. Ces travaux prometteurs, dont les applications ne verront le jour que dans plusieurs années, se déroulent dans des laboratoires d’analyse  sans manipulation du vivant. Voici quelques exemples de diagnostics « de demain » : (puces 1)

  • Un laboratoire sur une puce !
    Principe : Des chercheurs toulousains travaillent sur un nano-dispositif ultra-sensible intégrable sur une puce électronique. Ce système permet de détecter de très faibles quantités de marqueurs cancéreux dans une goutte de sang : l’équivalent d’une goutte de lait dans une piscine olympique !
    Intérêt : permettre aux médecins d'établir un diagnostic à la fois plus précoce et plus précis
    Défi : faire le tri dans les nombreux marqueurs tumoraux détectés (en quantité et en type) 
  • Des nano-véhicules pour médicament !
    Principe : Enfermer des médicaments dans des capsules  de quelques dizaines de nanomètres qui seront programmées pour pénétrer et s’ouvrir dans les cellules cancéreuses.
    Intérêt : Administrer des médicaments de manière ciblée, sans dispersion dans le corps du patient
    Défi : Maîtriser ses échelles nanométriques et amener le médicament à interagir avec les cellules cancéreuses uniquement